Cuba solidaire du monde face au coronavirus
Fidèle à ses valeurs de solidarité internationale et forte de son système de santé très performant, Cuba déploie des renforts de médecins dans les zones les plus affectées par l’épidémie de coronavirus.
Une brigade de personnels soignants cubains, spécialisés en infectiologie, a débarqué à Milan en Italie. Elle est composée de 36 médecins, 15 infirmiers et un administrateur. Après avoir coopérer avec la Chine au cœur de la crise sanitaire dans le pays, notamment par la mise en place d’une coopération pour produire localement un traitement découvert par l’organisme BioCubaFarma (l’Interferon alpha-2B, à présent testé à l’échelle européenne), l’île continue de répondre présente pour tous ceux qui sollicitent son aide.
Alors que Cuba a, elle aussi, commencé à être touchée par la pandémie et à prendre des mesures de confinement, le gouvernement n’oublie pas le reste du monde, notamment là où le système de santé est moins performant. Ainsi, à la demande des autorités locales, des brigades cubaines ont été appelées en renfort dans d’autres pays. On les trouve principalement en Amérique Latine et dans les Caraïbes : au Nicaragua, en Jamaïque, ou encore au Venezuela, mais aussi en Afrique : en Algérie ou en Afrique du Sud. Au total, ce sont actuellement quelques 28 000 soignants cubains qui sont en mission humanitaire hors du pays dans une soixantaine de brigades de solidarité. Nombre d’entre eux étaient déployés avant la crise pour des missions médicales permanentes.
Ce n’est pas la première fois que Cuba contribue à endiguer des crises sanitaires majeures hors de ses frontières, et ce malgré les moyens limités dont elle dispose à cause de l’embargo imposé par les États-Unis. Ainsi, lors de l’épidémie de virus Ébola en Afrique en 2013-2014, des centaines de médecins cubains avaient répondu à l’appel de l’OMS et avaient été dépêchés principalement en Sierra Leone ou au Congo. D’ailleurs, fort de cette expérience, une grande partie de la brigade envoyée en Italie contre le coronavirus a déjà participé à cette mission contre le virus Ébola. On se souvient aussi des premiers traitements contre le VIH découverts à Cuba et diffusés dans le monde entier sans brevet afin qu’ils soient accessibles au plus grand nombre et ne viennent pas enrichir les lobbys pharmaceutiques sur le dos des malades. On peut enfin rappeler que chaque année des milliers d’étudiants en médecine venus des quatre coins du monde effectuent gratuitement des années d’observation à Cuba afin qu’ils soient capable de soigner de manière autonome les populations de leurs pays.
Face au repli sur soi que l’on observe dans le monde occidental, Cuba montre une fois de plus la voie de la coopération entre les peuples, faisant passer la santé et l’endiguement de l’épidémie actuelle avant toute autre considération d’ordre économique ou politique.