Campagne réalisée par le réseau MediCuba Europe et ses partenaires
Cuba a enregistré, au 23 mars, 35 cas confirmés (l’un d’entre eux est décédé) de COVID-19 chez des voyageurs en provenance de différents pays où se transmet le coronavirus SARS-2. Le pays a établi, depuis le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’urgence sanitaire en Chine, un plan national en trois étapes d’après la situation épidémiologique nationale et mondiale avec pour objectif d’éviter, identifier, contrôler et éliminer la transmission si elle survenait. Le plan est entré en vigueur, en vertu de quoi tous les secteurs du pays participent à sa mise en place et à son suivi. .
Par conséquent, plusieurs lignes d’actions ont été établies, visant à instaurer et renforcer la surveillance, la recherche et la confirmation de cas de COVID-19 chez les voyageurs en provenance de pays touchés et l’identification des personnes avec lesquelles ils sont entrés en contact, assorti d’un renforcement de la surveillance des virus respiratoires qui est en place dans le pays depuis des décennies. Une fois les cas suspects identifiés et leurs contacts établis, ils sont placés en isolement dans des institutions hospitalières prévues à cet effet pour surveiller la maladie, réaliser un suivi clinique et épidémiologique et recevoir les analyses de confirmation du laboratoire.
C’est cette surveillance qui a permis de détecter les 35 cas confirmés.
Une surveillance forte et accrue est maintenue dans les soins de santé primaire pour identifier les cas graves et des foyers potentiellement dus au SARSCov-2 (virus déclencheur du COVID-19).
De plus, une vigilance renforcée a été mise en place au niveau des aéroports, des navires et des ports pour identifier les malades (qui sont hospitalisés pour suivi clinique et confirmation par un laboratoire). Le restes des voyageurs sont suivis par leur secteur de santé.
Chaque jour, la population a accès à un bilan médical actualisant la situation, et les instances dirigeantes du pays informent de la mise en place de nouvelles mesures destinées à éviter et diminuer toute possibilité de contagion par des voyageurs (cubains et étrangers) et d’autres pour protéger la population et les groupes les plus vulnérables.
L’IPK (Instituto Pedro Kuri) est un centre de référence national et mondial dans l’étude des maladies transmissibles. C’est un centre de niveau national rattaché au Ministère de la Santé et aussi le centre assesseur du MINSAP (Ministère de la Santé Publique) pour les maladies transmissibles. En son sein sont mis en place des recherches cliniques, épidémiologiques et microbiologiques pour les maladies infectieuses, la formation de spécialistes, tant nationaux qu’étrangers, dans ce domaine, ainsi que l’hospitalisation et la prise en charge de cas couplés à l’activité de surveillance et d’inventaire des cas, entre autres.
En ce qui concerne le COVID-19, l’IPK est le centre assesseur du MINSAP pour ce qui relève de la formation du personnel de santé et d’autres organismes y compris la population dans son ensemble, de la mise en place du diagnostic et de la surveillance des laboratoires, de la prise en charge des cas ainsi que de la mise en place et de l’inventaire des protocoles de soins.
L’IPK a élaboré du matériel pédagogique qui a été distribué à tous les niveaux du Système National de Santé (SNS) et à d’autres secteurs. De plus, il a formé des spécialistes pour l’entrainement en chaine dans le pays, c’est-à-dire qu’il se déploie dans tout le pays.
L’IPK a eu à sa charge la préparation des protocoles de prise en charge clinique et de traitement des patients, aujourd’hui étendu à tous les hôpitaux des 16 provinces qui s’occupent de cas potentiels de COVID-19.
L’IPK a testé et introduit le diagnostic moléculaire (PCR) du virus qui provoque le COVID-19. Ce diagnostic s’effectue à présent également dans les laboratoires provinciaux de Villa Clara (VC), et de Santiago de Cuba (SC). Le premier s’occupe de toute la population du centre du pays, le second de celle de l’Est tandis que l’IPK est en charge de l’Ouest du pays et de l’activité d’inventaire en général.
Aussi, l’IPK, dans son centre de surveillance appelé Sucre, hospitalise actuellement des personnes qui ont été en contact avec des cas potentiels et confirmés.
L’IPK a également participé activement à la préparation du « Plan de Pays » pour affronter le COVID-19.
A quoi ça sert | Quantité | Coût | |
Réactifs pour diagnostics |
Amorces et amplicons pour le diagnostic du Covid-19 (PCR) qui seront utilisés dans les laboratoires de l’IPK, Villa Clara et Santiago de Cuba. Languettes de tests rapides pour le diagnostic sérologique des cas |
Ils permettront la réalisation de 11520 vérifications par diagnostics moléculaires (PCR) et 7500 diagnostics sérologiques pour confirmer l’infection des patients et des contacts. | 74750€ |
Fournitures de laboratoire |
Cryoviraux Microtubes eppendorf de 1.5ml Aiguilles avec filtre de 1ml Aiguilles avec filtre de 200ul Aiguilles avec filtre de 10ul Perles Marqueurs permanents Pipettes variables de 2-20ul, 200-1000ul, 50-1000ul et pipette fixe de 5ul |
Nécessaires aux études moléculaires | 43100€ |
Matériel de protection pour les personnels |
Gants sans poudre Blouses Masques, charlottes Sacs autoclaves (grands et petits) |
Nécessaires pour la protection du personnel et l’élimination adéquate des déchets. | 26405€ |
Lampe halogène | Pour un équipement Applied (équipement utilisé dans le diagnostic des cas) | Nécessaire pour changer les lampes des équipements car elles sont déjà hors d’usage à cause d’une utilisation constante | 800€ |
Équipement | Congélateur à -80°C nécessaire pour conserver les échantillons des patients (3) Ordinateur avec imprimante (2) |
Nécessaire pour conserver les échantillons des patients. | 11800€ |
TOTAL estimé | 156855€ |
Le matériel demandé (réactifs et fournitures de laboratoire) sera utilisé dans les trois laboratoires (Institut Pedro Kouri, Villa Clara et Santiago de Cuba) qui réalisent actuellement le diagnostic du COVID-19 dans le pays et est destiné à garantir les réactifs pour le diagnostic moléculaire des cas (confirmation de l’infection) et le diagnostic sérologique (plus rapide, plus simple et moins cher pour l’identification précoce de l’infection). Il inclut en plus différents instruments nécessaires au diagnostic tel que des aiguilles, des pipettes, des marqueurs, tous nécessaires pour le diagnostic.
Des moyens de protection pour le personnel travaillant dans les trois laboratoires et pour l’élimination des déchets sont aussi inclus le matériel demandé.
Finalement, sont inclus aussi deux lampes halogènes nécessaires aux équipes de PCR que possède l’IPK sans lesquelles elles ne peuvent fonctionner et dont nous ne disposons pas de pièce de rechange.
L’aide demandée servira à augmenter les diagnostics et les confirmations de cas et de contacts, ce qui aura un impact sur l’identification précoce de ces derniers afin qu’ils soient pris en charge et isolés épidémiologiquement pour faire en sorte de stopper la chaine de transmission. L’OMS recommande comme étant une mesure d’importance le fait d’étudier le plus grand nombre de cas possibles pour identifier ceux qui ont été contaminés et couper ainsi la chaine de transmission.
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