Vivre à Gaza sous le blocus ça veut dire quoi ?
La bande de Gaza est un territoire grand comme trois fois Paris où vivent 1.8 million de Palestiniens. Depuis 2007 un blocus est mis en place par les États égyptien et israélien dans le but d’affaiblir le Hamas. Cette stratégie à des conséquences sur l’ensemble de la société gazaouie. En effet, les restrictions ont un impact sur les différents aspects de la vie à Gaza.
- Économique : la zone de pêche est limitée à 6 miles (soit 11 km du rivage) alors que les stocks de poissons sont situés au-delà de la ligne des 8 miles (soit 15km). De plus, près de 49 % des Gazaouis sont touchés par le chômage car la plupart des entreprises palestiniennes ont été détruites au cours des différentes attaques israéliennes sur la bande de Gaza.
- Alimentaire : les conditions du blocus de 2007 prévoient une interdiction de toutes les importations à l’exception de 83 produits de première nécessité. À ces restrictions s’ajoute le fait que la majorité des terres agricoles de la bande de Gaza sont inaccessibles car elles forment le no man’s land de la frontière israélienne.
- Sanitaire : l’interdiction des importations concerne également le matériel médical, les hôpitaux de Gaza sont entièrement dépendants de l’aide humanitaire. La fermeture des postes de passages prive les Gazaouis des soins. En effet, depuis le coup d’État militaire égyptien de 2013, le transport des patients vers l’hôpital du Caire a été interrompu. Enfin les pénuries de carburant et d’électricité (seulement 3 à 4 heures d’électricité par jour) compromettent le fonctionnement des hôpitaux de Gaza car les appareils qui maintiennent en vie les patients sont coupés plusieurs fois par jours.
En décembre 2020 l’ONU estimait à 292 millions de dollars l’aide internationale nécessaire pour sortir la population gazaouie de l’état de vulnérabilité causé par 10 mois de pandémie dans un territoire privé de tout. Le regain de tensions avec l’État israélien vient priver encore un peu plus les établissements de santé déjà grandement affaiblis par 14 années de blocus et la pandémie de Covid-19. Les hôpitaux de Gaza ont plus que jamais besoin de médicaments, d’anesthésiants, et de matériel pour faire face à l’urgence sanitaire de la population civile, victime du conflit.
Un petit don, un partage, chaque geste aussi petit soit-il peut conduire à beaucoup de solidarité !
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Auteur : Alexis Aunoble