Campagne réalisée par le réseau MediCuba Europe et ses partenaires

1. Contexte à Cuba :

Où en est l’épidémie de Covid-19 à Cuba ?

A Cuba, l’épidémie est relativement bien contrôlée. Depuis début novembre, Cuba a eu moins de 140 morts, c’est-à-dire, environ 100 fois moins qu’en Belgique pour la même population.

Dans les rues de La Havane, toutes les personnes portent un masque, tous ceux qui sont testés positifs (8 000 à 9 000 tests PCR par jour) sont hospitalisés, et les personnes qui sont en quarantaine reçoivent des visites à domicile quotidiennes du personnel médical. Peu importe où l’on se trouve sur l’île, des prises de température régulières, des désinfections des mains et des chaussures sont effectuées.

Une première campagne du réseau Medicuba-Europe a permis d’appuyer Cuba dans son combat contre le virus

Une première campagne du réseau Medicuba-Europe, à laquelle s’est associée notre association, a permis d’envoyer, à Cuba, une grande quantité de matériel pour faire face à la pandémie.

L’amitié et la solidarité envers Cuba sont des sentiments très forts, partagés par tous. En effet, Cuba nous montre l’exemple à suivre de par ses services de santé accessibles à toute la population et de par son internationalisme, en apportant son soutien et son aide à travers le monde. Cela a été le cas pendant la pandémie, durant laquelle les brigades médicales cubaines ont répondu présentes en Europe et dans le reste du monde.

Jusqu’à présent, 285 000 euros ont été récoltés au niveau européen auquel il faut ajouter 220 000 euros de la coopération suisse (COSUDE) à travers MediCuba-Suisse. C’est un énorme succès ! Merci beaucoup à toutes et tous pour votre grande solidarité et votre grande générosité !

Résultats de la première campagne :

• Tests Covid19 (distribués aux laboratoires de l’Institut Pedro Kourí – IPK) : 170.000 euros

• Respirateurs – total investi : 310.000 euros : acquisition de 15 respirateurs qui ont été envoyés via DHL à Cuba. Ce sont de simples ventilateurs militaires (achetés en Suisse) qui peuvent aussi être utilisés dans de petits centres de santé et de petits hôpitaux sans besoin d’unités de soins intensifs. 13 autres respirateurs Hersill ICU sont arrivés à Cuba et sont en attente d’être répartis dans les hôpitaux.

• À la demande expresse de Cuba, nous avons décidé également de financer pour 25.000 euros d’achats de matières premières pour finaliser un prototype de respirateur et sa production à grande échelle (environ 250 respirateurs).

Tout cela a été possible grâce au soutien décisif du Ministère de la Santé Publique (MINSAP) et du Ministère du Commerce Extérieur et de l’Investissement Étranger (MINCEX), ainsi que des divers instituts et centres participants.

Cuba développe son propre vaccin contre le Covid-19

Cuba a fait le choix de développer son propre vaccin contre le Covid-19. Il ne faut pas oublier que l’île, sous embargo américain, ne pourra probablement pas avoir accès aux vaccins développés par les laboratoires américains. D’autre part, les pays du « Nord » tentent de faire main basse sur les stocks de vaccins actuellement en production.

L’Institut Finlay de La Havane est le laboratoire qui travaille actuellement sur ce vaccin. L’Institut Finlay a une longue expérience dans le domaine des vaccins. Il fut, entre autres, le premier à produire un vaccin contre les méningocoques. Actuellement, il fait parti du conglomérat d’instituts scientifiques et d’entreprises BioCubaFarma – BCF.

Le principe du vaccin cubain (ou plutôt des différents vaccins en cours de production) est relativement simple : ils utilisent une petite subunité des pics du virus (la subunité qui est en contact avec le récepteur de la cellule, à l’endroit où le virus entre dans la cellule) comme stimulateur d’une réponse immunitaire. Ce procédé a l’avantage d’utiliser une zone du virus sur laquelle il y’a beaucoup moins de mutations (du moins en temps normal).

Jusqu’à maintenant, l’Institut a recueilli les données de plus de 150 personnes à qui l’on a inoculé le virus (ils se trouvent, donc, au début de ce qu’on appelle la phase 2). En novembre le nombre de tests était en augmentation et l’on injectait aux premiers patients le deuxième vaccin cubain (Souverain 2) grâce auquel on favorise la stimulation immunitaire à travers l’ajout de ce qu’on appelle un coadjuvant (anatoxine tétanique). D’après les experts, ce second vaccin sera encore meilleur.

L’Institut espère entrer dans la phase 3 (décisive et finale) vers fin décembre – début janvier, disposer des données définitives vers fin mars et pouvoir commencer à vacciner la population au début de l’été. L’un des points importants à soulever est que le vaccin cubain sera probablement stable quelques degrés Celsius au dessus de 0, alors que d’autres (comme le vaccin de Pfizer par exemple) doivent être maintenus à -90 degrés, et pourraient, par conséquent, avoir de grands inconvénients logistiques comparés au vaccin cubain.

2. Objectifs :

Qu’est-ce qui sera acheté ? A quoi ça sert ?

L’Institut de Vaccins Finlay est l’organisme cubain qui travaille actuellement sur le vaccin contre le Covid-19, appelé « Soberana ».

L’institut a besoin d’un équipement technologique pour mesurer les changements du taux de globules blancs (lymphocytes) chez les personnes à qui l’on a ou à qui l’on va injecter le vaccin cubain contre la Covid-19, afin de pouvoir démontrer le renforcement des défenses immunitaires contre le virus. Cet instrument est nécessaire pour tester l’efficacité du vaccin.

Coût : 350 000 €

3. Impact de l’aide

Le vaccin « Soberana » bénéficiera à l’ensemble de la population cubaine pour l’immuniser contre le Covid-19. Les autorités cubaines espèrent lancer cette campagne de vaccination à l’été 2021.
Ce vaccin aura aussi vocation à bénéficier à l’ensemble des populations d’Amérique latine ainsi qu’à l’ensemble des pays « pauvres » de la planète.

4. Localisation du projet

Collecte de fonds